Thomas PITARD, la belle histoire !

Fidèle à la région parisienne pendant les deux tiers de sa vie, Thomas PITARD a fini, la quarantaine venue, par troquer le costume de trader à la capitale contre le bleu de chauffe de patron de restaurant en province. D’abord à Tours, puis à Châtellerault, où il a repris, en 2018, la « Ferme Saint-Jacques » 

« Ce titre de maître-restaurateur, j’y tiens ! » Au fronton de la Ferme Saint-Jacques, un quart de siècle au compteur de la vie, on annonce clairement la couleur. Moins de cinq ans après que le maître des lieux, Thomas PITARD, et son chef associé, Brice JOSEPH, ancien du Clos de Ribaudière et de La Gourmandine, y ont uni leur destinée, l’établissement semi-gastronomique du cœur de ville châtelleraudais surfe avec envie sur la vague de l’authenticité. Du 100% fait-maison. Du terroir sublimé. Des saisonnalités exacerbées… « C’est un concept qui a du sens et qui plaît », se félicite Thomas. La cinquantaine approchant -il franchira le cap en 2024-, le boss savoure le chemin parcouru. « J’ai racheté ce restaurant peu de temps avant le Covid mais Brice et moi avons su maintenir l’embarcation à flot pendant la tempête. Aujourd’hui, je pense que la Ferme Saint-Jacques jouit d’une belle cote de popularité, notamment auprès des CSP+, qui constituent le gros de notre clientèle. Et ça, c’est une réussite dont je suis fier. » « Les Châtelleraudais sont des gens charmants, accueillants, je dirais même chaleureux. » 

Les Châtelleraudais sont des gens charmants, accueillants, je dirais même chaleureux.

A la tête d’une flottille de huit personnes et d’un paquebot de soixante couverts en intérieur, soixante en extérieur le beau temps (re)venu et d’une belle salle de séminaire propice à l’accueil d’événements en tous genres, Thomas maintient le cap d’une détermination sans faille. Esquissant les projets comme d’autres enfilent les perles. Le pari de l’entrepreneuriat, il l’a relevé en même temps que celui de la restauration. Le grand saut date de 2014. « Après des années à effectuer les allers-retours entre la région parisienne, où je bossais dans la finance, et Tours, où je m’étais installé, en 2006, pour gagner en qualité de vie, j’ai opéré ma révolution, en reprenant un restaurant dans le centre-ville. J’ai tenu quatre ans. » Quatre ans au cours desquels il a appris à composer avec le caractère caustique des Ligériens. « De manière générale, ils ne sont pas faciles à vivre, ironise-t-il. Quel contraste, en tout cas, avec les Châtelleraudais, qui sont des gens charmants, accueillants, je dirais même chaleureux. » A leur contact, la petite entreprise de Thomas PITARD se repaît de bons conseils et d’encouragements. Lui-même se sent tellement bien dans la Vienne qu’il y a même ouvert une autre enseigne, il y a deux ans. Direction, cette fois-ci, Chauvigny, où Le Venezia fait le bonheur des amateurs de pizzas et de cuisine italienne. « Franchement, on est bien ici », lâche-t-il dans un dernier sourire. Suffisamment pour y signer un bail longue durée ? Une autre histoire !