Les Dragons font fondre la glace

Du volley comme du basket, du foot comme du motoball au soir des derniers frimas hivernaux, il a appris à ne plus redouter la concurrence. Au contraire. « Nous entretenons avec tous de super relations », assume le président.

Preuve est désormais faite qu’en terre poitevine, tous les sports co ont droit à leur part de soleil. Même le samedi soir quand les partisanismes se dispersent. « On tourne à 850-900 spectateurs de moyenne, ce n’est quand même pas rien », savoure Hugues CAPDERROQUE. L’éducateur à la ville, qui a succédé à Ronan NEDELEC, en 2022, à la présidence du Stade Poitevin Hockey Club, n’est pas homme à bouder son plaisir lorsque ce plaisir épouse les desseins de sa paroisse. « Après avoir connu la D2 pendant deux saisons, les supporters auraient pu se détourner de notre équipe au niveau en-dessous. Il n’en a finalement rien été. Mieux encore, nos propres effectifs licenciés ont grossi année après année. C’est une réussite dont je suis fier. Dont nous sommes tous fiers. »

Le para hockey, cette vitrine

Sans pour autant faire une croix sur un retour rapide de leur équipe fanion en D2, -« allez, dans les deux ans ! »-, les Dragons jouent à fond la carte de l’ouverture au grand public. En couvant de leurs attentions la masse silencieuse et la jeunesse en éveil, en prônant l’apprentissage, la découverte et le partage.

Témoin de cette manifestation d’intérêt grandissante pour la glace et ses lumières, la section « loisirs débutants », ouverte à la rentrée 2023 le dimanche matin, est aujourd’hui contrainte de refuser du monde, faute de place disponible. « Je n’en reviens pas », susurre le président. Comme il ne revenait déjà pas, autrefois, de l’engouement suscité autour de la section para hockey à laquelle il donna vie, en 2016-2017, et dont il est encore le responsable. « Je me souviens qu’à l’époque, nous avions débuté avec une douzaine de luges en grande partie financées par le fonds de dotation d’Autosphere, une entreprise locale, rappelle Hugues CAPDERROQUE. Le saut dans l’inconnu de l’époque a été suivi de riches expériences comme cette troisième place aux championnats de France 2022. Si c’était à refaire, je referais tout de la même façon. »

Les luges sont encore là. Les pratiquants à peine moins nombreux qu’au plus haut de la vague : une dizaine à tourner, contre dixsept jadis. L’esprit « para », lui, plane inlassablement sur la glace.  « Grâce à l’engagement de la Mairie, il nous faut le dire, la patinoire a bénéficié de transformations d’ampleur, poursuit le président. C’est le seul équipement en France totalement homologué pour des compétitions nationales et internationales de para-hockey. La para, chez nous, c’est une vitrine à nulle autre pareille. »

Une vitrine qui s’offrira une nouvelle belle exposition, les 17 et 18 mai prochains, avec l’accueil du final four des « championnats de France » de la catégorie. Dans l’attente des championnats du monde, appelés de ses vœux par le leader des Dragons poitevins. Le dossier est à l’étude. Promis, c’est pour bientôt !...

Du monde à tous les étages

Avec 223 licenciés recensés en 2024-2025, le Stade poitevin Hockey Club fait mieux qu’en 2023-2024 (+15). Ces licenciés se 22 www.sphc86.fr répartissent dans onze équipes et sections : le para hockey luge, l’école de glace (U7), les U9, U11, U14, U15, U18 (qui se transformera en U20 la saison prochaine), les « loisirs » débutants, les « loisirs » intermédiaires, les « loisirs » confirmés, engagés en D4 régionale et, enfin, l’équipe fanion, inscrite en D3 nationale. Dirigée par le Russe Alexandre Logutenko, lui-même épaulé par deux coachs, l’équipe est essentiellement composée de jeunes joueurs (dont un Ukrainien, des Russes, Franco-Russes et Français) que le club accompagne dans leurs études et dans leur développement professionnel et se charge de « polir » sur le plan sportif.  

A noter enfin que le SPHC a ouvert, en partenariat avec le collège-lycée Isaac de L’Etoile, une section à horaires aménagés pour la formation de futurs talents de la discipline.