
Depuis sa création, à Bordeaux, en 2012, l’association nationale « 60 000 Rebonds » aide les patrons qui ont perdu leur entreprise à redonner un sens à leur engagement professionnel. L’antenne poitevine a ouvert ses portes en janvier dernier.
Elle a établi ses quartiers sur la Technopole du Futuroscope, dans les bureaux du Medef 86. La visite, fût-elle de courtoisie, n’est pourtant pas obligatoire. Pour nouer le contact, un simple coup de fil, un simple mail suffisent. De l’autre côté du miroir, une oreille attentive, un regard bienveillant. Ceux de Julie RISSE. Depuis janvier dernier, madame la coordinatrice de développement territorial veille aux destinées de l’antenne poitevine de l’association nationale « 60 000 Rebonds » (soixante-dix délégations environ à ce jour en France métropolitaine et OutreMer). Elle y remplit à plein sa mission d’écoute et d’aide à la libération de la parole pour apaiser et guider les patrons ou ex-patrons en souffrance. Autour d’elle, une cellule d’une petite dizaine de personnes, toutes bénévoles, s’attache à donner vie au parcours d’accompagnement proposé aux entrepreneurs et/ou ex-entrepreneurs qui en font la demande. Il y a là des « parrains», chefs d’entreprise en exercice ou jeunes retraités, qui forment, avec (soixante-dix délégations environ à ce jour en France métropolitaine et OutreMer). Elle y remplit à plein sa mission d’écoute et d’aide à la libération de la parole pour apaiser et guider les patrons ou ex-patrons en souffrance. Autour d’elle, une cellule d’une petite dizaine de personnes, toutes bénévoles, s’attache à donner vie au parcours d’accompagnement proposé aux entrepreneurs et/ou ex-entrepreneurs qui en font la demande. Il y a là des « parrains», chefs d’entreprise en exercice ou jeunes retraités, qui forment, avec des coaches de dirigeants certifiés, des binômes à l’expertise éprouvée. « Sur demande, peuvent également intervenir des experts, sur des thématiques spécifiques, comme les RH ou l’expertise comptable, éclaire Julie. Au final, sont menées jusqu’à sept rencontres individuelles, qui ont pour mission première de dédramatiser la situation, d’aider l’interlocuteur à déculpabiliser, à lui faire reprendre confiance en lui, et pour finalité de l’aider à se dessiner un nouveau projet professionnel, qu’il soit entrepreneurial ou salarial. »
“ Pour que l’échec entrepreneurial ne soit pas une fatalité ”
Pour être éligible à cet accompagnement, il faut être en cours de liquidation ou l’avoir vécue depuis moins de deux ans. Au soir du printemps, trois de ces candidats « éligibles » de la Vienne avaient fait le grand saut. Car c’en est un d’oser confier ses douleurs, de briser le silence, les tabous, pour finalement tenter de relever la tête. L’action de « 60 000 Rebonds » n’a pas la prétention de soigner les maux, simplement d’éviter qu’ils ne s’installent durablement. De faire en sorte, résume la devise de l’association, que « l’échec entrepreneurial ne soit pas une fatalité ». « La liquidation judiciaire et la perte de son entreprise sont la plupart du temps perçues comme de profonds traumatismes, assume Julie. La tentation est alors grande de s’oublier totalement, de se replier sur soi. Si le simple fait de nous contacter peut permettre à un patron de rompre avec son isolement, c’est déjà une belle étape de franchie. » La plus libératrice sans doute…
Dans le but d’aider à finaliser les projets et à croiser les retours d’expériences, l’antenne poitevine de « 60 000 Rebonds » propose, à partir de cette rentrée, des réunions collectives mensuelles, mettant en scène tous les accompagnants et tous les accompagnés.