BENOÎT JACQUEMIN, en route vers demain

Président des Jeunes dirigeants, puis vice-président et trésorier de la Fédération du Bâtiment de la Vienne, Benoît JACQUEMIN, 51 ans, a succédé, en janvier, à Jérôme BEAUJANEAU, à la tête de l’organisation professionnelle. Une promotion presque « naturelle » pour cet entrepreneur aux idées tranchées et à la vision progressiste. 

A la table de la confession, sa sincérité fleure bon l’enthousiasme. Au cœur de ses immenses locaux rénovés de Neuville-de-Poitou, où il a définitivement installé son bureau d’études et rapatrié les équipes commerciales et administratives autrefois en place au siège historique de Mazerolles, Benoît JACQUEMIN sourit à la vie sans ciller. Le chemin parcouru depuis 2012 et la reprise de Lumelec confirme que l’Orléanais de naissance, Moncontourois de cœur et d’attache, a de l’ambition à revendre et des idées à défendre. 

Preuve en est le nombre d’entités (six(*)) et de salariés (autour de cent dix, dont vingt et un apprentis !) aujourd’hui placés sous la responsabilité de ce diplômé de l’IUT Génie électrique de Poitiers. « En dix ans, tout est allé très vite, sourit le nouveau patron de la FFB 86. Le développement de nos services, ajouté à la reprise de PME hyper spécialisées, comme la Sat&g, en 2018, à Poitiers, ou Thélina, en 2021, à Loretz-d’Argenton, a considérablement renforcé notre expertise. Aujourd’hui, nous avons la prétention de maîtriser tous les métiers de l’électricité et de pouvoir répondre à tous les besoins, accompagner tous les projets, du conseil à la maintenance, via l’installation et la mise en œuvre. »

Moyenne et basse tension, réseaux informatiques, sécurité incendie, protection des biens et des personnes, ventilation, mais aussi domotique, photovoltaïque, énergies renouvelables… Lumelec et ses petites sœurs sont devenues incontournables sur un marché en pleine mutation. « Le nerf de la guerre, dans notre domaine d’activité, c’est d’être sans cesse à la pointe, de rechercher, d’innover, car l’évolution est permanente. Les marchés privé et public nous donnent du boulot. Mais se reposer sur ses lauriers est incompatible avec les exigences du secteur. »

Le recrutement en question(s)

Benoît ne le sait que trop bien : le bâtiment dans son ensemble a besoin de se renouveler pour braver les contraintes et se dégager de nouveaux horizons. Est-ce pour cela, précisément ce combat contre l’immobilisme, qu’il a accepté de reprendre le flambeau cédé par Jérôme Beaujaneau à la FFB ? « C’est un défi de plus et il se trouve que j’aime les défis », assume-t-il sobrement.

En électricité comme dans bien d’autres corps de métiers, les entraves ne manquent pas. La plus rebutante du moment ? L’augmentation « insolente » des prix des matières premières et la raréfaction progressive de certains matériaux. « L’autre sujet de préoccupation, c’est la situation de toutes ces entreprises, et elles sont nombreuses, qui souhaitent recruter mais éprouvent toutes les difficultés du monde à trouver les personnes ad hoc, à la fois qualifiées et déterminées, poursuit Benoît JACQUEMIN. Dans la Vienne, le bâtiment emploie environ 7 000 personnes. Et dans le même temps, on recense environ mille postes à pourvoir. Cette pénurie de main-d’œuvre est d’autant plus inquiétante que les salaires ont globalement augmenté, les métiers gagné en confort et en intérêt, les PME fait beaucoup d’efforts de communication et de sensibilisation. Pour l’heure, le succès n’est pas au rendez-vous. Mais il faut garder confiance. » Confiance en cet avenir que Benoît JACQUEMIN s’est lui-même dessiné radieux…

(*) Luminec à Mazerolles et Neuville-de-Poitou (86), Lumelec Loire à Saint-Varent (79), Lumelec Océan à Nesmy (85), Sat&g (86) et Thélina (79).