FRANÇOIS RUFFENACH, Celloz, sa marque

Parisiens d’origine, François Ruffenach et Jean-Michel Gillibert ont mis au point Celloz, un matériau biosourcé utilisé dans la fabrication de panneaux pour toitures secondaires. C’est au CEI du Futuroscope que l’entreprise du même nom est aujourd’hui installée.

Sur sa carte de visite, une formation d’ingénieur chimiste et une immersion de près d’un quart de siècle dans l’univers des matériaux de construction et de la toiture attestent de l’évidence : François Ruffenach a de l’expérience à revendre. Depuis maintenant deux ans, c’est au CEI du Futuroscope qu’il la partage. Jean-Michel Gillibert, son associé des débuts, l’est toujours. « Lui est néanmoins resté à Paris, où il veille au développement commercial de notre produit ».

Le produit en question se nomme, comme l’entreprise créée à Paris début 2017, Celloz, un matériau biosourcé composé de fibres de cellulose récupérées dans les déchets agricoles, comme les tiges de maïs, les chutes de papier ou de carton. La jeune pousse en fait des panneaux thermoformés d’1m2 environ, idéaux pour des abris de jardin ou garages à vélos. Bien qu’en partie fabriqués hors des frontières nationales, ces mêmes panneaux sont traités près du Futuroscope, à Ouzilly, par l’entreprise Lochon Industrie. « Mais avec notre propre machine », tient à préciser François Ruffenach.

A la tête d’une équipe de quatre salariés, les deux fondateurs avancent à grands pas.

Pour l’instant proposés à la vente aux particuliers dans certains magasins de bricolage, tel Leroy-Merlin, leurs produits intéressent également les collectivités pour des projets d’abris résistants et durables. « Au-delà, précise François, nous allons tout faire pour renforcer notre présence à l’étranger et obtenir les certifications indispensables à une entrée sur le marché du tertiaire et du résidentiel, que nous visons pour 2023. » 

En ce milieu d’hiver, Celloz a lancé une deuxième levée de fonds de 2 millions d’euros, après celle de 2020, pour accélérer sa croissance. « Comme il y a deux ans, le CEI nous accompagne au plus près de nos intérêts, favorise la mise en relation, tout comme la CCI, omniprésente dans son soutien. A cet égard, nous n’avons qu’à nous satisfaire d’avoir choisi la Vienne et cette pépinière d’entreprises pour déployer nos ailes. » 

A l’époque, l’entrée de la Région Nouvelle-Aquitaine au capital de la société avait posé les jalons d’une prometteuse démarche entrepreneuriale. Le temps a fait son œuvre. Celloz est désormais prête à voyager au long cours.